Premier débat entre François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan

Publié le par Tythan

NDA et FA sur TV Agri
NDA et FA sur TV Agri

François Asselineau et ses partisans le réclamaient à corps et à cri depuis des années, mais le premier débat entre le président de l'Union Populaire Républicaine et le président de Debout la France a finalement eu lieu. On se rappellera que François Asselineau avait prétendu que Nicolas Dupont-Aignan aurait tout tenté pour éviter qu'un tel débat se tienne, étant censé avoir peur de lui... Fanfaronnade d'autant plus ridicule, qu'il s'est avéré qu'elle était sans aucun fondement : s'il est vrai que lors de la campagne des régionales 2015 Nicolas Dupont-Aignan avait finalement annulé sa participation à un débat sur la confidentielle radio sensation, en fait il n'avait jamais été prévu qu'il débatte avec François Asselineau, devant participer à une autre table ronde. Il est donc totalement faux de prétendre que cela aurait été par peur de battre le fer avec François Asselineau. De quoi Nicolas Dupont-Aignan aurait-il eu peur d'ailleurs, puisque le passage de François Asselineau avait été objectivement assez mauvais?

En tous les cas, on voit là une nouvelle fanfaronnade de François Asselineau qui se révèle, comme toutes les autres, fausses.

Analyse du débat sur la forme

Que faut-il retirer de ce débat? A-t-on eu droit à un clash dont internet est si friand? Eh bien finalement, pas du tout, Nicolas Dupont-Aignan ayant eu l'intelligence de ne pas réagir aux quelques piques de François Asselineau. Nicolas Dupont-Aignan a eu même l'élégance de soutenir la demande assez incongrue dans le débat de François Asselineau d'être interviewé par Le Figaro, un de leur journaliste participant à la table ronde.

En effet, François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan n'étaient pas seuls sur le plateau : participaient également, outre le modérateur de TV Agri, Philippe Chalmin, économiste que je qualifierais de très libéral, Eric de la Chesnais, journaliste au Figaro donc et spécialiste de l'agriculture, et enfin un agriculteur, président d'une coopérative. Le sujet était bien entendu la politique agricole commune et l'Union Européenne.

Très honnêtement, François Asselineau est apparu tout de même relativement effacé lors de ce débat, les deux protagonistes essentiels étant Nicolas Dupont-Aignan et Philippe Chalmin, autour desquels se polarisaient les questions et sur lesquels les autres débatteurs rebondissaient, l'inverse étant plus rare (l'agriculteur soliloquant pour sa part un peu tout seul dans son coin). En temps de parole, je n'ai pas fait le décompte exact, mais il est évident que François Asselineau s'est moins exprimé que Nicolas Dupont-Aignan, et ce de manière très nette.

En tous les cas, le ton est resté celui du débat, certes un peu passionné, mais relativement respectueux, à une notable exception près et dont je suis désolé de noter que c'est Nicolas Dupont-Aignan qui en est le responsable.

Le fond de la controverse

C'est d'abord Nicolas Dupont-Aignan qui a été interrogé, et il a déroulé son discours habituel sur le sujet agricole, fustigeant la folie de la suppression de la régulation des marchés et en particulier la fin des quotas laitiers. Il a notamment souligné l’hypocrisie des dirigeants actuels et passés qui ont accepté ce système. Il a également beaucoup insisté sur les exemples étrangers, montrant que la dérégulation en matière agricole était l'exception. Je ne sais pas si c'était pour couper l'herbe sous le pied de François Asselineau*, mais Nicolas Dupont-Aignan, dans cette première intervention, explique à juste titre qu'il ne faut pas se laisser aller à la sinistrose ambiante et renoncer avant même d'essayer sous prétexte que réformer l'Europe serait impossible. Et il prend un exemple à mon sens assez imparable avec l'accord obtenu par David Cameron sous la menace du Brexit.

Lorsqu'il prend la parole, François Asselineau est donc dans une situation un peu difficile : que dire de plus sur le fond du sujet par rapport à ce qu'a déjà dit Nicolas Dupont-Aignan? Un politicien plus habile aurait fait comme si ce qu'il avait dit n'avait pas existé et aurait reformulé exactement la même chose en tentant de faire oublier ce qu'a dit le prédécesseur dont il convoite la place. Je ne dis pas que c'est facile, mais François Asselineau tombe malheureusement dans le panneau de simplement réagir aux propos de Nicolas Dupont-Aignan, montrant d'ores et déjà qu'il subit le débat. En revanche, il ne commet pas l'erreur de répondre bille en tête, troussant une transition que l'on pourrait presque qualifier d'habile si le fond du propos n'était pas si violent, en regrettant que le stand de la commission européenne n'ait pas été saccagé. Mais du coup, son intervention est trop courte et il ne répond pas en fait à l'argument employé par Nicolas Dupont-Aignan.

Les intervenants suivants ne s'y trompent pas et le propos de François Asselineau, dont la radicalité (la seule solution consisterait en la sortie de l'UE pour sauver notre agriculture) devrait dans un débat normal polariser la discussion, n'est pas repris : pour moi, on voit bien là que les thèses de François Asselineau ne sont pas au cœur du problème. Je note tout de même qu'à l'argument de François Asselineau selon lequel nous ne sommes qu'un parmi 28, Philippe Chalmin l'approuve ouvertement, ce qui devrait quand même lui mettre la puce à l'oreille quant à sa pertinence.

La théorie de François Asselineau suppose de partir vaincu alors que tout nous montre que rien ne justifie une telle attitude

Sur le fond du sujet abordé, je crois vraiment que c'est Nicolas Dupont-Aignan qui a raison. Bien sûr, les temps ont changé depuis que Charles de Gaulle avait réussi à obtenir, dans le cadre de l'Europe des 6, ce qu'il voulait grâce à la politique de la chaise vide. Mais, si on regarde d'un peu plus près, la plupart des observateurs s'accordent sur un point essentiel (dont convenaient les participants au débat) : les reculs de la régulation économique du secteur agricole s'expliquent surtout par le désintérêt des hommes politiques pour le monde agricole et la faiblesse de ce dernier, qui n'est plus un lobby suffisamment puissant pour contraindre nos dirigeants à les défendre (c'est notamment Philippe Chalmin qui l'exprime). Et à mon humble avis, c'est surtout ça qu'il faut changer, et le fait que nous soyons 28 ou que le poids de la France se soit dilué est tout à fait secondaire face à cela. Il faut bien le comprendre : nos dirigeants sont trop heureux de se laver les mains en prétendant que c'est l'Union Européenne qui impose la fin de la régulation économique du secteur agricole qu'ils souhaitent en réalité. Mais il est évidemment politiquement beaucoup plus facile de faire endosser par l'Europe cette responsabilité.

Lorsqu'il reprend la parole (fort tard d'ailleurs, à 8 min dans un débat qui en compte 17), François Asselineau ne fait d'ailleurs que reprendre Nicolas Dupont-Aignan. Et il le reprend sur l'argument massue employé plusieurs minutes plus tôt par NDA sur David Cameron, ce qui montre bien sa portée. Ce n'est pas le lieu de faire une analyse appronfondie sur l'accord obtenu par ce dernier, mais enfin, si bien entendu il y a une part de calcul parmi les protagonistes**, qui ont tous intérêt à faire monter la sauce sur les dérogations consenties au Royaume-Uni, les faits sont là : les traités seront modifiés et l'UE est réformée, de fait. Lorsque François Asselineau prétend que ces dérogations sont contraires au droit, il a bien sûr raison : les solutions adoptées relèvent du bricolage institutionnel (notamment l'accord avec le Royaume-Uni ne sera en fait transposé dans les traités que si le Brexit n'a pas lieu et à la prochaine révision des traités). Mais là où François Asselineau se trompe lourdement, c'est lorsqu'il prétend que l'accord arraché n'a aucune valeur et que le Royaume-Uni pourrait être condamné par l'UE si jamais il l'appliquait.

Au delà du fait que c'est juridiquement tout à fait faux, puisque ces accords ne lient pas seulement le Royaume mais l'ensemble des pays membres de l'UE et qu'on voit mal une action en justice à leur encontre, il est évident qu'aucune cour de justice, aussi européiste et anglophobe soit-elle, n'acceptera de les casser. Pour le coup, ce serait le Brexit assuré à 100%.

La vision qu'a François Asselineau de ce point relève pour moi d'un juridisme étroit particulièrement naïf : en politique, il ne faut pas simplement s'arrêter au seul respect du droit, qui n'est qu'un aspect du problème. Et sur cette question, tout le monde se fout du droit, par ailleurs passablement contradictoire. C'est se lier les mains que de vouloir le respecter alors que personne ne le fait. Mon propos est là sans doute un peu brutal et peut paraître choquant à certains, mais c'est ainsi. Mais ce n'est pas non plus chez moi une position uniquement à l'emporte pièce, sans justification théorique : au dessus du respect formel du droit, on trouve bien entendu la réalité et la légitimité, c'est là notamment l'enseignement de l'épopée gaulliste.

D'ailleurs, cet argument est passablement antinomique avec l'autre invoqué par François Asselineau, selon lequel ce qu'aurait obtenu David Cameron ne serait que des "peccadilles". Si c'était vraiment le cas (et c'est assez faux), le fait que ces avancées aient une valeur ou non est sans importance, et on ne comprend pas pourquoi François Asselineau s'est donné autant de mal pour prétendre l'inverse.

L'estocade portée à l'encontre de François Asselineau

A 11 minutes 53, après avoir repris la parole, Nicolas Dupont-Aignan porte l'estocade à François Asselineau, lorsqu'il dit "Reconstruisons une politique agricole commune à peu de pays ou quittons le système, mais avant de le quitter, renégocions, et si ce n'est pas renégocié, on s'en ira. Mais je suis absolument convaincu qu'il y a une marge de réorganisation". La formulation relève de l'oralité et n'est bien entendu pas parfaite, mais enfin l'essentiel y est : NDA ne se ferme aucune porte et sa position est plus intelligente puisque plus souple que celle de FA, qui lui a une proposition plus limitée, moins ouverte.

Et à cet argument, bien évidemment, François Asselineau ne peut pas répondre et heureusement pour lui, c'est Philippe Chalmin qui reprend la parole.

De manière significative, lorsqu'il reprend la parole, François Asselineau ne peut que reprendre l'argument d'impuissance qu'il avait déjà évoqué, montrant par là son manque de renouvellement : à un parmi 28 selon lui, on ne pourrait rien faire (ce qui est assez ridicule : dans ce cas, la France devrait se retirer de toutes les organisations internationales ayant plus de quelques membres?).

Ensuite, il explique qu'il serait impossible pour la France de lutter contre Bruxelles, en prenant l'exemple de la transposition de la directive OGM... Et malheureusement pour lui, sans vous faire un cours sur les méandres de cette question dont on trouvera un utile résumé ici, il se trompe lourdement puisque l'exemple de condamnation qu'il cite n'existe pas: en effet, la France n'a pas été condamnée à payer des astreintes de 360.000 euros par jour de retard, puisqu'au moment où l'arrêt est intervenu, la directive était transposée***. Cet exemple est d'ailleurs assez significatif de l'erreur dans laquelle s'enfonce François Asselineau, parce que les OGM sont justement l'un des rares exemples de recul de l'Union Européenne et de ses dérives que l'on qualifiera par commodités de "libérales", face aux Etats et à l'opinion publique**** : la première directive objet du litige de 2001 a été amendée et désormais, grosso modo, les Etats peuvent, s'ils le souhaitent, refuser légalement les OGM. A n'en pas douter, en 2001, si nos gouvernants (et pas seulement français, c'est valable également pour les Allemands, où l'opinion publique est encore plus sensible sur le sujet) avaient réellement tapé du poing sur la table, il n'y aurait jamais eu cette directive relative à la dissémination volontaire d'OGM dans l'environnement (le titre à lui seul de cette directive est une provocation).

L'erreur gravissime de Nicolas Dupont-Aignan

Je signale simplement que je désapprouve totalement la référence par Nicolas Dupont-Aignan à Pétain et de Gaulle, en réponse à Philippe Chalmin qui le critiquait pour son manque de réalisme. Franchement, et c'est sans doute le point qui me laisse le plus mitigé dans ce débat : Nicolas Dupont-Aignan perd là l'avantage décisif qu'il venait de remporter sur François Asselineau : cette accusation ridicule, indigne de lui, ne fait que le desservir, et j'en ai vraiment assez qu'on galvaude l'image de Charles de Gaulle et de l'héroïsme de la France Libre pour ce type de pantalonnade. Je n'ai rien contre utiliser de temps en temps les exemples historiques, surtout quand ils vont dans mon sens, mais enfin tout de même, on ne doit les employer qu'avec parcimonie et précaution, ce dont ne fait clairement pas preuve Nicolas Dupont-Aignan à cette occasion.

Conclusion

Que dire de ce débat au global? Pour tout vous avouer, j'ai craint dans un premier temps que le débat ne soit un pugilat complètement absurde, n'ayant pour seul résultat que de décrédibiliser la cause souverainiste. De ce point de vue là, je suis presque complètement rassuré. François Asselineau s'est tenu et n'a pas perdu ses nerfs comme il le fait parfois lorsqu'il est confronté à DLF.

Y a-t-il eu un vainqueur? Cet exercice est très difficile, puisque prétendre à une totale objectivité est évidemment très illusoire alors que je suis opposant à François Asselineau. Je ne parlerai pas en tous cas de vainqueur ou de vaincu, puisque ce débat n'était en rien un duel, même si par moment François Asselineau a pu sembler l'oublier, et que globalement on a bien compris que et François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan cherchaient au final à défendre l'agriculture française, ce qui est bien sûr le plus important.

Ceci étant dit et pour ne pas me défiler, j'aurais tendance à dire que c'est Nicolas Dupont-Aignan qui est sorti le plus à son avantage de ce débat que François Asselineau*****. A la fois au niveau de la forme et de la tournure du débat, puisque ce dernier a tourné beaucoup plus autour de Nicolas Dupont-Aignan que de François Asselineau, mais aussi au niveau du fond. Le point clé qui fait que François Asselineau "perd" le débat sur la voie politique à suivre, c'est que Nicolas Dupont-Aignan a une réponse simplissime et efficace à l'encontre de toutes les objections formulées par François Asselineau : si comme vous le prétendez, la voie de la renégociation est impossible, et bien j'en tirerais les conséquence et me retirerais de l'Union Européenne comme vous le préconisez. Du coup, le message politique de François Asselineau est clairement inaudible : il prétend que la voie proposée par Debout la France est impossible et en propose une autre, Debout La France répond simplement que si effectivement cette voie là, évidemment préférable à la seconde, se révèle impossible, alors elle empruntera la voie bis présentée par l'Union Populaire Républicaine.

Fin de l'histoire, et toutes les palinodies de François Asselineau ne peuvent rien contre cette logique. Dans mes débats avec l'UPR, j'emploie finalement assez peu cet argument, alors qu'à la réflexion, si bien entendu il ne disqualifie pas l'Union Populaire Républicaine comme parti, il démonte totalement les accusations infondées qu'elle porte à l'encontre du projet politique de Debout la France.

Edit

Je ne résiste pas à l'envie de vous faire part de cette saillie ridicule de François Asselineau qui prouve si besoin était à quel point cet homme a un égo démesuré qu'il en vient à proférer des commentaires à peine digne d'une cours de récréation :

https://twitter.com/Tythanblog/status/704070854490136576

et de Karim Sehrane, membre du bureau national et qui montre là son véritable visage : celui d'un extrémiste de la droite la plus rancie :

https://twitter.com/Tythanblog/status/704070549660700672

Notes

* Certains de mes amis de l'UPR pensent que c'est le cas, voyant dans le comportement de Nicolas Dupont-Aignan la preuve que le discours de l'UPR le gêne. Pour ma part, je n'en suis pas du tout aussi sûr et je penserais même plutôt le contraire. Pour tout vous avouer, la propension qu'ont les militants de l'UPR à se croire, du haut de leurs microscopiques résultats électoraux, au centre du jeu politique, me fait plutôt sourire. Au fond, peu importe finalement.

** Ce sera, si j'en ai le temps, l'objet d'un article.

*** En revanche, cet arrêt a été l'occasion d'une amende record de 10 millions d'euros pour retard dans la transposition. J'avais cru comprendre qu'elle n'avait finalement jamais été recouvrée, la commission européenne se contentant du symbole de cette lourde condamnation. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé cette information, qui, si elle était avérée, irait encore plus dans mon sens. Reste que bien entendu, je trouve le principe de ces condamnations tout à fait scandaleux.

**** Et je précise qu'à mon sens, c'est totalement à tort. Il se trouve que parmi mes proches, je compte des biologistes de très haut niveau, qui sont loin d'être d'affreux néo-libéraux rêvant de nous empoisonner, et qui sont atterrés par l'obscurantisme régnant sur les OGM : oui, il faut les réguler et ne pas tout accepter, mais les OGM ne sont rien d'autres qu'une formidable avancée scientifique à côté de laquelle nous sommes en train de passer. Et ça risque d'avoir de très lourdes conséquences économiques. A ce jour, aucune étude scientifique sérieuse n'a démontrée la nocivité des OGM.

***** Il y a un point auquel je crois que même les supporters les plus acharnés de François Asselineau se rallieront : malgré toutes les fanfaronnades qu'ils ont pu, avec François Asselineau lui-même proférer, il n'y a pas eu d'effondrement de Nicolas Dupont-Aignan et toutes les billevisées qu'ils ont déversé sur le sujet vont je l'espère, cesser.

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N
S´il s´agissait de choisir une personne, certes ce serait adapté de choisir Nicolas D-A. C´est un homjme agréable, ce que n´est pas Asselineau. C´est aussi un homme qui est connu sur le terrain de l´action politique grâce à ses mandats d´élu et qui a fait ses preuves de compétence, ce qui n´est pas non plus le cas d´Asselineau. D-A ne clive pas: ses prises de position sont habituellement mesurées et sainement dites. Asselineau, sans égard pour les quelques 23 400 adhérents, interprète la charte des membres fondateurs à sa guise et, comme l´a souligné Tytan, de manière absolument arbitraire; il produit des communiqués et des positions sur l´actualité bourrés de coups provocateurs et manquant de fonds. Asselineau fera peut-être 4% des choix qui seront exprimés le 27 avril à cause de son positionnement clair vis-à-vis de l´agriculture familiale, de la libération du franc CFA pour l´Afrique occidentale, de sa position juste sur ce qui est à la source des actes "djadistes", et/ou de la révision du Conseil Constitutionnel par exemple. S´il en va vraiment de libérer la France du triplet OTAN-euro-UE ou bien de redonner à la nation sa souveraineté politique ces deux hommes devraient soutenir au second tour la candidature de Marine Le Pen face à Macron, Fillon ou Hamon. S´ils ne le font pas cela prouvera que ce n´est pas leur priorité.
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H
Bonjour,<br /> <br /> En ce qui concerne votre lien vers la page : Pour un délégué régional de l’UPR d'Asselineau, l'UE était un projet des "multinationales allemandes qui avaient financé Hitler" je suis triste de constater que votre sens critique ne vous a pas poussé à vous renseigner par vous-même... L'humanité ne va pas aller bien loin si à chaque fois que l'homme est choqué il renonce à se renseigner. Il faut sortir de sa zone de confort et grandir. Maintenant si après ce message vous renoncez toujours à vous renseigner un peu sur l'histoire de la création de l'Union européenne, c'est votre choix mais dans ce cas acceptez de perdre votre crédibilité auprès des personnes qui se renseignent.<br /> <br /> Je vous souhaite de fructueuses recherches !
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T
Vous êtes assez hallucinant vous... La charge de la preuve, ça vous dit quelque chose?<br /> <br /> Alors pour votre info, je viens d'avoir les réactions de plusieurs militants et cadres UPR qui insistent sur le fait que François Asselineau ne reprenait pas cette théorie...
K
Je découvre votre article avec 9 mois de recul - c'est un peu long pour pouvoir me replonger dans le contexte réel et les détails de l'entretien. Je vais aussi tout de suite être honnête : j'ai rejoins l'UPR il y a quelques mois, et je ne chercherai pas ici à être objectif, juste à poser quelques remarques et réflexions en passant.<br /> Pour moi la question n'est pas le bilan des politiques agricoles : il est aussi nul que le reste, et tout le monde en est, je pense, parfaitement conscient. Ensuite sur les remèdes, j'avoue ne pas avoir bien saisi ce que propose exactement NDA, là où M. Asselineau est toujours équivoque sur la sortie de l'europe, de l'euro et de l'OTAN, avec une raison logique et juridiquement inattaquable.<br /> Si je dois ensuite comparer les deux hommes, M. Asselineau est quand même un haut fonctionnaire avec des années d'expérience, qui connaît parfaitement la machine administrative française et européenne. Et, pardon de le dire, je n'ai pas cette impression que NDA soit du même acabit...<br /> Mais là où l'entretien penche (pour moi) définitivement en faveur de FA, c'est quand NDA cite les 7 milliards que coûte l'europe aux français. Ce chiffre provenant sans aucun doute des vidéos en ligne de l'UPR, décrédibilise tout le reste du discours. Copier n'est pas voler, certes, mais ce n'est pas très digne d'un candidat sérieux que de copier les arguments de son voisin !<br /> Enfin, en cette mi-décembre 2016, où le compteur des adhérents UPR atteint les 14250, j'estime que FA a quand même beaucoup plus de chances de réunir ses 500 signatures que NDA. Et si je ne suis pas non plus d'accord avec toutes les propositions de FA, notamment celle qui voudrait renationaliser TF1, la question est aujourd'hui de sauver le pays sur un facteur commun, et tant pis pour les détails. <br /> Quand je vois l'omerta médiatique sur l'UPR qui continue, malgré les mois qui passent, c'est la démocratie elle même qui est en danger ! On ne luttera pas contre les fascistes qui tiennent les grands média en se tirant des balles dans le pied entre nous ! <br /> Si on continue avec les partis traditionnels, de toute façon, nous seront tous perdants - et ça, c'est bien ma seule certitude ! Perdre nos communes, notre identité, notre âme française : c'est cela qui est désormais en jeu ! Je terminerai donc ma prose en allant plus loin : je pense sérieusement que ce serait plutôt à NDA d'arrêter de faire cavalier seul, et d'appeler ses troupes à rejoindre l'UPR pour gagner ensemble... J'ai bien conscience qu'en osant dire cela, je vais me prendre des (grosses) volées de coups de bâtons en retour, mais 9 mois après votre article de février, les lignes ont bougées en faveur de l'UPR, et c'est un fait.<br /> Je sais bien que la sortie de l'europe est souvent le point d'achoppement entre nous, mais on a très bien vécu sans l'europe, et on vivra parfaitement sans demain. Pour moi, cette peur irrationnelle de quitter l'europe n'a pas de raison d'être, pas plus que de s'accrocher à un euro déjà condamné.
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T
Je vous avoue que l'envie me manque de refaire le match de la présidentielle, qui a déjà été tranché. Je pense que le programme de François Fillon était meilleur, y compris économiquement. D'abord parce que, mes amis vont hurler, je crois profondément qu'une certaine purge est nécessaire à notre pays. Sans tomber dans la détestation des fonctionnaires, il y a quand même là des nids à gabegie absolument gigantesques à supprimer. Tant pis si je vous choque, mais je pense profondément qu'on pourrait supprimer bon nombre de fonctionnaires sans que l'Etat ne soit empêché. J'avais l'impression que François Fillon voulait s'y attaquer.<br /> <br /> Entendons-nous bien. Il est évident que les gaspillages sont inévitables pour une organisation aussi complexe que notre structure étatique. Mais je pense qu'on pouvait s'y attaquer. L'exemple de François Asselineau est assez parlant à cet égard: dans quel pays au monde aurait-on permis que cet homme soit payé depuis plus de 10 ans pour un travail fictif? <br /> <br /> C'est ce qui me plaisait chez Fillon. C'est mon côté affreux libéral.<br /> <br /> [l'avantage de l'UPR est qu'il a vocation à réunir les français quelque soit leur appartenance politique.]<br /> <br /> C'est de la pure croyance, cette analyse vous est propre. Vous croyez qu'un homme qui s'est construit dans la lignée de Charles Pasqua peut plus rassembler qu'un qui lui s'est construit sous le patronage de Philippe Séguin... Ma foi, libre à vous, mais reconnaissez que vous n'êtes pas très crédible!<br /> <br /> Pour le reste, j'ai déjà écrit combien pour moi la prétention de l'UPR de dépasser le clivage droite-gauche est fausse, et toutes les mesures et positions "de gauche" que François Asselineau s'impose d'adopter ne sont rien d'autre que de la poudre de perlin-pinpin...<br /> <br /> Enfin, pour conclure sur ce point, il est possible que NDA soit rayé de la carte politique puisqu'il risque de perdre son siège de député. Mais il est un fait qu'il a rassemblé sur son nom 1.700.000 voix il y a quelques jours. François Asselineau 300.000. Soit cinq fois moins. <br /> <br /> Méditez ce chiffre.<br /> <br />
P
Bonjour, je découvre votre article encore plus tard. Quand je lis que pour vous François Fillon était le moins pire pour la France alors que pour moi c'était la pire option avec Macron, il me semble que votre analyse se fonde seulement sur l’échiquier de droite et que ça vous empêche de voir que l'avantage de l'UPR est qu'il a vocation à réunir les français quelque soit leur appartenance politique. NDA n'a pas (ou beaucoup moins) ce potentiel.
T
A mon tour de vous remercier pour votre réponse : bien que je ne vous ai pas ménagé, vous avez su garder un ton courtois et c'est toujours agréable d'échanger.<br /> <br /> Plus que la problématique de l'ascenseur social, qui quoi qu'on en dise fonctionne toujours au sein de la plupart des filières sélectives, ce qui me gêne dans l'ENA, c'est l'idée que s'en font certains et dont je crains que François Asselineau soit l'un de ses représentants selon laquelle les anciens élèves de cette école (mais elle n'est pas la seule dans ce cas) formeraient une sorte de noblesse à laquelle des privilèges seraient accordés leur vie durant.<br /> <br /> [Alors je n'ai sûrement pas votre recul politique, il est vrai, mais quoi qu'il en soit, ça ne m'empêche d'analyser et de tirer les conclusions logiques qui s'imposent. Et ma conclusion est qu'entre NDA et FA, le remède du second est juste, là où le remède du premier ne le mènera nulle part.]<br /> <br /> Votre phrase est assez savoureuse. Déjà, s'il est vrai que je vous ai un peu taclé sur ce que j'ai analysé chez vous comme une erreur politique, je ne me prends pas non plus pour un analyse très fin de la vie politique. Après, il y a un point que moi je conteste chez vous : cette affirmation selon laquelle il serait un fait que le "remède" d'un tel serait meilleur que celui de tel autre. Déjà, le terme de remède est inapproprié puisque François Asselineau lui, veut tuer le malade (l'UE). Sur le fond de votre analyse, vous avez certainement vos raisons mais elle vous reste propre.<br /> <br /> Moi, je n'ai jamais dit qu'il était impossible de soutenir François Asselineau parce que Nicolas Dupont-Aignan serait meilleur. Ce que je dis simplement aux militants de l'UPR : vous croyez que François Asselineau est meilleur que Nicolas Dupont-Aignan et ma foi libre à vous. Ce que je conteste, c'est que vous érigiez cette analyse qui vous est propre en une vérité révélée à laquelle on ne pourrait qu'adhérer.<br /> <br /> [C'est bien la sortie de l'Europe qui fait la différence].<br /> <br /> Différence qui n'existe pas puisque Nicolas Dupont-Aignan a toujours indiqué qu'il était prêt, si les négociations qu'il propose échouait, à quitter les traités européens.<br /> <br /> [Mais avec 14500 adhérents fin décembre 2016, une première participation aux européennes, et une structuration interne désormais finalisée, cette vision n'est plus défendable.]<br /> <br /> Malheureusement, si, c'est complètement défendable et je ne reviens pas sur les arguments que je vous ai opposé, auxquels vous ne répondez pas vraiment. Votre première participation aux européennes s'est traduite par un piteux 0,4% des voix (et 02% des inscrits), aux régionales par 0,8% des voix... C'est complètement insuffisant.<br /> <br /> [Enfin, sur votre dernier paragraphe, il faudra me présenter un politicien qui ne soit pas intimement imbu de sa personne. Pour moi, il est impossible d'être un homme public sans un minimum d'égocentrisme, et je dirais même de narcissisme.]<br /> <br /> Et là, on est assez d'accord. Maintenant, il y a quand même certains qui dépassent les bornes (pour prendre des exemples connus, Bruno Le Maire à droite, Arnaud Montebourg au Ps ou Jean-Vincent Placé chez les verts) et d'autres à qui ce reproche s'applique moins, de notoriété publique : Prenons François Fillon à droite, François Holland au PS ou Yannick Jadot pour les Verts. Pour connaître Nicolas Dupont-Aignan, franchement, c'est quelqu'un de très simple. Je crois d'ailleurs que votre méprise initiale sur ce point était assez révélatrice : vous avez tenté d'opposer François Asselineau à Nicolas Dupont-Aignan en pensant que le premier avait un pedigree scolaire supérieur à celui de Nicolas Dupont-Aignan, alors qu'en réalité Nicolas Dupont-Aignan est tout aussi brillant que lui, ce que vous ne saviez pas... J'y vois là la preuve d'une certaine modestie.<br /> <br /> [Ensuite son refus d'aborder les sujets clivants démontre bien qu'il n'a pas l'intention de promettre la lune, ce qui est plutôt rassurant sur ce point.]<br /> <br /> Je vois là une très grande faiblesse chez François Asselineau, que ce soit sur le terrain de la cohérence idéologique que politique. La politique, c'est fait pour cliver. Ensuite, le choix de ce qu'est un sujet clivant relève chez François Asselineau d'un arbitraire pur, qui n'est pas rationnel. J'ai déjà écrit à de nombreuses reprises sur le sujet, je vous invite à me lire sur cette question. Enfin, les programmes de François Asselineau sont au contraire très démagos. J'avais lu celui de 2012, et il n'était absolument pas réaliste. Les dépenses s’enchaînaient sans qu'à aucun moment François Asselineau n'invoque de ressources autres que les milliards prétendument économisés par notre retrait de Bruxelles.<br /> <br /> [En outre, et je finirai là, je pense que FA est pleinement en mesure de tenir les trois promesses de base de son programme.]<br /> <br /> Oui enfin, si vous croyez que François Asselineau fera plus de 2%, vous vous trompez lourdement...<br /> <br /> [A l'inverse, je pense que tous ceux qui refusent la sortie de l'Europe n'ont aucune chance de changer quoi que ce soit.]<br /> <br /> On est assez d'accord sur ce point. Sauf que, contrairement à ce que François Asselineau, Nicolas Dupont-Aignan ne refuse en rien la sortie de l'Europe qu'il envisage expressément. <br /> <br /> [Je vous souhaite en tout cas une bonne année 2017]<br /> <br /> A vous aussi.<br /> <br /> [et que le meilleur gagne !]<br /> <br /> A priori, ce sera François Fillon. Et à tout prendre, je pense que c'est le moins pire pour la France (Alain Juppé aurait été une catastrophe). J'ai un certain respect pour cet homme même si je considère qu'il a trahi l'héritage de Philippe Séguin dont il était l'héritier désigné (tiens, encore un autre exemple d'homme politique qui ne se laissait pas marcher dessus mais qui n'était pas outre mesure imbu de lui-même).
K
@Tythan<br /> <br /> Merci d'abord pour votre réponse.<br /> <br /> Je vous rejoins sur l'ENA, mais ce n'est pas l'école qui me gêne, mais plutôt les conditions d'accès. Quand on sait qu'un fils ou qu'une fille de fonctionnaire a déjà des points en plus en entrée, on se rend bien compte que l'élitisme est devenu le mot d'ordre, ce qui n'est pas normal en soi. D'autre part, c'est terrible de voir nos vieux élus, dont certains étaient souvent modestes, disparaître petit à petit, et de voir que ceux qui les remplacent ne sont plus des gens du peuple, mais des parachutés de service, souvent jeunes, qui n'y comprennent rien à rien. On pourrait sûrement discuter des heures sur la mort de l’ascenseur social en France, mais ce n'est pas le sujet.<br /> <br /> Je laisse également le débat sur le pedigree de côté. Je n'ai pas découvert M. Asselineau en feuilletant l'annuaire de l'ENA, mais en tombant pas hasard sur ses vidéos en ligne, qui se sont révélées riches d'enseignements, et concordaient avec la plupart de mes propres analyses et observations. Alors je n'ai sûrement pas votre recul politique, il est vrai, mais quoi qu'il en soit, ça ne m'empêche d'analyser et de tirer les conclusions logiques qui s'imposent. Et ma conclusion est qu'entre NDA et FA, le remède du second est juste, là où le remède du premier ne le mènera nulle part. C'est bien la sortie de l'Europe qui fait la différence. Pour moi, il était déjà évident en 2005 que l'Europe travaillait contre nous, et la preuve est venue avec le Traité de Lisbonne en 2008. <br /> <br /> Sinon je ne suis pas du tout d'accord avec vos explications sur l'absence de l'UPR dans les grands média. En tant que citoyen français, je pense qu'on ne peut pas se prétendre démocrate, et défendre l'omerta médiatique totalitaire évidente sur l'UPR. Ce serait un parti de 1000 ou 3000 adhérents, qui n'aurait aucune expérience, ok : ça pourrait encore se justifier. Mais avec 14500 adhérents fin décembre 2016, une première participation aux européennes, et une structuration interne désormais finalisée, cette vision n'est plus défendable. Ne pas être d'accord avec les idées d'autrui est une chose. Empêcher l'autre de s'exprimer en est une autre. Et nous sommes bien dans ce second cas.<br /> <br /> Concernant l'arme statistique, je suis très bien placé pour vous dire que les chiffres, on leur fait toujours dire ce qu'on veut, surtout quand on utilise des pourcentages pour masquer le nombre réel de votants. Moi je vois que 180000 électeurs pour un parti qui n'a jamais eu droit aux grands média, et n'a pas d'autres financements que les dons et adhésions, et est obligé de se développer via le net, c'est plutôt pas mal, surtout pour une première expérience. Car il faut bien commencer quelque part, et je n'attend pas d'un "jeune" parti né en 2007 qu'il "explose" les scores à sa première participation. <br /> <br /> Enfin, sur votre dernier paragraphe, il faudra me présenter un politicien qui ne soit pas intimement imbu de sa personne. Pour moi, il est impossible d'être un homme public sans un minimum d'égocentrisme, et je dirais même de narcissisme. Maintenant j'ai bien du mal à voir en quoi FA serait démagogue. Déjà il connaît très bien les rouages du système dont il parle, contrairement à d'autres. Ensuite son refus d'aborder les sujets clivants démontre bien qu'il n'a pas l'intention de promettre la lune, ce qui est plutôt rassurant sur ce point. <br /> <br /> En outre, et je finirai là, je pense que FA est pleinement en mesure de tenir les trois promesses de base de son programme. A l'inverse, je pense que tous ceux qui refusent la sortie de l'Europe n'ont aucune chance de changer quoi que ce soit.<br /> <br /> Je vous souhaite en tout cas une bonne année 2017, et que le meilleur gagne !
T
Cher Monsieur, merci pour votre message, que j'ai malheureusement pas vraiment le temps de commenter.<br /> <br /> [Je découvre votre article avec 9 mois de recul - c'est un peu long pour pouvoir me replonger dans le contexte réel et les détails de l'entretien.]<br /> <br /> Cela apparaît manifestement à la lecture de votre commentaire. Je vous conseille de revoir le débat.<br /> <br /> [Je vais aussi tout de suite être honnête : j'ai rejoins l'UPR il y a quelques mois, et je ne chercherai pas ici à être objectif, juste à poser quelques remarques et réflexions en passant.]<br /> <br /> Merci pour votre honnêteté. Maintenant, pour tout vous dire, seul un supporter de l'UPR peut dire ce que vous dites par la suite.<br /> <br /> Personnellement, je suis moi aussi un observateur engagé, et je ne prétends pas non plus faire un bilan d'ensemble éclairant tous les soubassements, la teneur et la portée des débats. En revanche, il y a clairement des points où je crois être objectif. Par exemple lorsque je dis que François Asselineau ne répond pas à l'argument de Nicolas Dupont-Aignan qui est prêt à sortir en cas d'échec des négociations, c'est objectif.<br /> <br /> [Pour moi la question n'est pas le bilan des politiques agricoles : il est aussi nul que le reste, et tout le monde en est, je pense, parfaitement conscient.]<br /> <br /> Il est vrai que le bilan des politiques n'est pas si important et semble faire consensus. En revanche, ce qui est plus intéressant, c'est l'analyse du pourquoi de la nullité des politiques. Et ça, si tous sur le plateau semblaient d'accord, c'est quand même notable.<br /> <br /> [Ensuite sur les remèdes, j'avoue ne pas avoir bien saisi ce que propose exactement NDA, là où M. Asselineau est toujours équivoque sur la sortie de l'europe, de l'euro et de l'OTAN, avec une raison logique et juridiquement inattaquable.]<br /> <br /> C'est votre avis et je le respecte. Mais enfin, le lien que vous faites entre la sortie de l'OTAN et le monde agricole m'échappe un peu...<br /> <br /> [Si je dois ensuite comparer les deux hommes, M. Asselineau est quand même un haut fonctionnaire avec des années d'expérience, qui connaît parfaitement la machine administrative française et européenne. Et, pardon de le dire, je n'ai pas cette impression que NDA soit du même acabit...]<br /> <br /> Votre candeur fait plaisir à voir. D'abord, la première chose à vous dire, c'est que je m'élève avec la plus grande force contre l'idée selon laquelle seuls les hauts fonctionnaires technocrates pourraient exercer des fonctions publiques. L'ENA est une excellente école, ce n'est pas la question, mais en faire le seul réservoir d'hommes politiques est une idée insensée.<br /> <br /> Deuxièmement, si effectivement le parcours scolaire de François Asselineau est brillant (HEC, ENA d'où il est sorti à l'inspection générale des finances), sa carrière dans l'administration n'est pas aussi brillante que ce qu'il en dit. Voir mon article sur le sujet. http://tythan.over-blog.com/2015/12/francois-asselineau-a-t-il-vraiment-sacrifie-sa-carriere-pour-reveler-la-verite-aux-francais-sur-l-europe.html<br /> <br /> Troisièmement, Nicolas Dupont-Aignan a lui aussi un cursus très brillant : Dauphine, Sciences-Po et l'ENA (dont il est toutefois, à la différence de François Asselineau, moins bien sorti, n'intégrant pas l'un des trois corps).. Lui aussi a fait partie de cabinets ministériels (d'ailleurs dans les mêmes gouvernement que François Asselineau). NDA est député-maire depuis 1997, président d'une communauté d'agglomération de 180.000 habitants... Bref, s'il faut jouer à celui qui a la plus grosse, FA est battu à plate couture.<br /> <br /> Enfin, j'ajoute que je suis toujours étonné par la candeur des militants de l'UPR, toujours prêt à croire la première vantardise venue. Il suffit pourtant d'une connaissance minimale des rouages de l'administration française pour savoir que François Asselineau se fait plus que mousser de manière outrancière lorsqu'il parle de sa carrière.<br /> <br /> [Mais là où l'entretien penche (pour moi) définitivement en faveur de FA, c'est quand NDA cite les 7 milliards que coûte l'europe aux français. Ce chiffre provenant sans aucun doute des vidéos en ligne de l'UPR, décrédibilise tout le reste du discours. Copier n'est pas voler, certes, mais ce n'est pas très digne d'un candidat sérieux que de copier les arguments de son voisin !]<br /> <br /> Non mais bien sûr. François Asselineau est le seul homme a avoir découvert ce chiffre caché dans les différentes lois de finances, rapports de la cour des comptes, de la commission européenne, du parlement européen ou bien de l'assemblée nationale, rappelé régulièrement dans les journaux français. Et chaque fois que ce chiffre est cité par quelqu'un d'autre que lui, il faut qu'il en paye les Royalties à François Asselineau.<br /> <br /> Franchement, je ne sais plus quoi dire quand je vois des arguments aussi bidons. Vous avez averti plus tôt que vous n'étiez pas objectif... Heureusement que vous l'avez fait, la suite de votre commentaire ne permettait pas du tout, mais alors pas du tout d'en douter!!!!<br /> <br /> Je rajoute enfin qu'il faut arrêter avec ces accusations de plagiat. Si c'est pour aller sur ce terrain, je suis désolé, mais DLF existe depuis 1997. J'ai adhéré en 2005, dès que j'ai eu l'âge. A cette époque et pour 5 ans, l'UPR n'existait pas ou réunissait moins de 100 personnes.<br /> <br /> [Enfin, en cette mi-décembre 2016, où le compteur des adhérents UPR atteint les 14250, j'estime que FA a quand même beaucoup plus de chances de réunir ses 500 signatures que NDA.]<br /> <br /> NDA les aura, c'est une quasi-certitude. DLF reste très faible, mais il s'est constitué un vaste réseau d'élus locaux, le plus souvent ruraux, qui ne lui feront pas défaut. Je pense également que François Asselineau devrait les avoir. Mais avec cette phrase, je pense que vous avez montré une certaine méconnaissance de la vie politique française.<br /> <br /> [Quand je vois l'omerta médiatique sur l'UPR qui continue, malgré les mois qui passent, c'est la démocratie elle même qui est en danger ! On ne luttera pas contre les fascistes qui tiennent les grands média en se tirant des balles dans le pied entre nous !]<br /> <br /> Ouh l'omerta médiatique! Certainement celle qui a permis à François Asselineau de faire le guignol sur France 2, I Télé, BFM TV, RMC etc.<br /> <br /> François Asselineau est peu invité. Mais c'est normal car 1) il ne représente pas grand monde (seuls résultats électoraux 0,4 et 0,8%), 2) il occupe un créneau électoral, le souverainisme de droite, déjà bien encombré (NDA, Guaino, sans même parler de Florian Philippot) et peu populaire dans les médias, 3) il fait son beurre sur les médias qu'il accuse de le censurer (et on ne peut pas avoir et le beurre et l'argent du beurre, il est normal de se voir de temps en temps pris au mot, 4) le harcèlement dont se rend victime l'UPR à l'égard des journalistes le fait détester et enfin 5) l'homme François Asselineau est peu sympathique : se révélant très hautain, vaniteux, il indispose les journalistes (cf. les autres articles de mon blogue).<br /> <br /> [ je pense sérieusement que ce serait plutôt à NDA d'arrêter de faire cavalier seul, et d'appeler ses troupes à rejoindre l'UPR pour gagner ensemble]<br /> <br /> Mais bien sûr... Allez, on rappelle juste les derniers résultats des régionales : DLF a fait 4% au niveau national (6,5% en IDF où NDA était tête de liste), l'UPR 0,8% (0,9% en IDF où FA était tête de liste). DLF existe depuis 1999, l'UPR depuis 2005. Mais ainsi va la logique chez les militants de l'UPR.<br /> <br /> [J'ai bien conscience qu'en osant dire cela, je vais me prendre des (grosses) volées de coups de bâtons en retour, mais 9 mois après votre article de février, les lignes ont bougées en faveur de l'UPR, et c'est un fait.]<br /> <br /> Absolument pas. Il faut arrêter de se faire des films et se monter la tête sur vos groupes facebook.<br /> <br /> Après, je ne conteste pas la croissance de l'UPR. Mais cette croissance, dirigée contre les autres souverainistes et en premier lieu DLF est complètement stérile, voire contre-productive. <br /> <br /> [Je sais bien que la sortie de l'europe est souvent le point d'achoppement entre nous, mais on a très bien vécu sans l'europe, et on vivra parfaitement sans demain. Pour moi, cette peur irrationnelle de quitter l'europe n'a pas de raison d'être, pas plus que de s'accrocher à un euro déjà condamné.]<br /> <br /> Il n'y a pas de vrai différence ou de points d'achoppement entre nous parce que vous ne vous rendez pas compte que vous êtes sur la même position que moi. Votre position est simplement plus simpliste, plus binaire et vous séduit plus parce que vous n'avez pas le recul nécessaire pour vous arracher des griffes du redoutable démagogue égocentrique qu'est François Asselineau.
N
Comprendre "Le peuple souhaite t-il être sur son propre terrain le sujet d´un parti de gouvernement?" plutôt que ceci, que j´ai écrit dans une inversion mots "Le peuple souhaite t-il être sur son propre terrain le sujet d´un gouvernement de parti?"<br /> <br /> Bonne fête du printemps à chacun. Sur votre balcon, dans votre verger, sous votre tonnelle, au milieu de votre jardin, de vos poulets, de vos chèvres, dans le pré, dans le bois, au bord d´un courant d´eau, dans une maison de prière, ou autour d´un feu de plein air, dans votre sommeil, dans vos rêves, dans vos doutes, dans vos peurs, que souffle le renouveau!
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N
Le temps chronométré par minute a permis à Nicolas et à Francois de s´exprimer trois fois une seule minute. Pareille condition n´est pas celle d´un débat. Ce que j´ai retenu c´est que:<br /> <br /> Il y a une marge de manoeuvre pour chaque gouvernement. Pour celui de la France aussi, mais la faiblesse de ses hommes les rend incapables de négocier l´intérêt du peuple qui lui donne autorité pour le représenter dans le débat avec les ministres des autres États (position Nicolas D-A).<br /> <br /> Que cette faiblesse est rendue obligée par le centralisme dirigiste de l´union européenne (position F. Asselineau).<br /> <br /> Qu´il y a une solution:<br /> <br /> Manoeuvrer à la faveur de l´intérêt général de la nation, dans la marge possible. En boudant l´asservissement programmé par le Conseil européen et autre organe supranational dominant, s´il le faut comme Cameron le fait (position Dupont-Aignan).<br /> <br /> Prendre le devant des négociations en imposant un retrait unilatéral (position Asselineau). <br /> <br /> C´est un bref constat d´échec démocratique que je retiens alors.<br /> Le choix de poser ses conditions et celui de se retirer comme un seul homme de la mauvaise affaire, c´est le peuple qui doit le faire. Pas un parti politique, pas un cabinet d´hommes, pas un élu.<br /> <br /> Cela entraîne donc le peuple à dire ce sur quoi on doit revenir et pour cela toutes les options doivent être soumises à son jugement.<br /> <br /> Le peuple souhaite t-il être dans l´espace Shengen?<br /> Le peuple souhaite t-il sa contribution à l´entretien du FMI?<br /> de l´OTAN?<br /> de l´ONU?<br /> de l´OMC?<br /> de l´espace euro?<br /> <br /> Le peuple souhaite t-il être sur son propre terrain le sujet d´un gouvernement de parti?<br /> Souhaite t-il que des décisions qui le concerne soient prises par le Conseil de l´Europe? par un cabinet de ministres de tous les horizons? Par Angela Merkel?<br /> <br /> Aussi longtemps que la voie politique n´émane pas du peuple, il n´y a aucune démocratie et aucune liberté individuelle.<br /> <br /> Chouard voit juste: la source de nos maux est que la Constitution a été pensée et écrite par une minorité de personnes pour asservir le plus grand nombre à d´étranges intérêts et privilèges de quelques uns. Cela doit changer. <br /> <br /> On se retrouvera dans les ateliers d´écriture d´une Constitution populaire?
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T
[Le temps chronométré par minute a permis à Nicolas et à Francois de s´exprimer trois fois une seule minute]. <br /> <br /> Personnellement, j'ai eu la nette impression que Nicolas Dupont-Aignan s'est exprimé plus longuement que François Asselineau. Ce que vous me dites me surprend.<br /> <br /> [Pareille condition n´est pas celle d´un débat.]<br /> <br /> Encore une fois, je ne suis pas tout à fait d'accord. Bien entendu, les échanges d'arguments entre François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan étaient limités, mais ils ont existé. En français, on appelle ça un débat.<br /> <br /> [Il y a une marge de manoeuvre pour chaque gouvernement. Pour celui de la France aussi, mais la faiblesse de ses hommes les rend incapables de négocier l´intérêt du peuple qui lui donne autorité pour le représenter dans le débat avec les ministres des autres États (position Nicolas D-A).]<br /> <br /> Et je pense qu'il a raison. Dans un tout autre domaine que l'agriculture, l'exemple du sauvetage d'Alstom en 2004 et de son démantèlement en 2015 est tout à fait éclairant. <br /> <br /> [Que cette faiblesse est rendue obligée par le centralisme dirigiste de l´union européenne (position F. Asselineau).]<br /> <br /> Cette analyse n'est pas propre à François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan la partage également je pense.<br /> <br /> [Manoeuvrer à la faveur de l´intérêt général de la nation, dans la marge possible. En boudant l´asservissement programmé par le Conseil européen et autre organe supranational dominant, s´il le faut comme Cameron le fait (position Dupont-Aignan).]<br /> <br /> Pas exactement : Nicolas Dupont-Aignan est tout à fait conscient que ce qu'a obtenu David Cameron est tout à fait insuffisant, et en plus, relève d'un pur égoïsme national. Il milite d'ailleurs pour le Brexit. Il souhaite en revanche effectivement la mise à mort définitive de toute idée d'asservissement, et ce pour une raison simple : un tel système est intenable.<br /> <br /> [Prendre le devant des négociations en imposant un retrait unilatéral (position Asselineau).]<br /> <br /> De même, ce n'est pas tout à fait la position de François Asselineau. Pour lui, la question n'est pas de prendre les devants, mais d'acter que toute autre solution que le retrait serait impossible (et on lui répond : qu'est ce que cela vous coûterait d'essayer?).<br /> <br /> [Le choix de poser ses conditions et celui de se retirer comme un seul homme de la mauvaise affaire, c´est le peuple qui doit le faire. Pas un parti politique, pas un cabinet d´hommes, pas un élu.]<br /> <br /> Je suis assez d'accord, et sur ce point la position de François Asselineau, qui explique qu'il n'y aurait pas besoin de référendum si le candidat prônant la sortie de l'UE était élu, me paraît assez fragile.<br /> <br /> [Cela entraîne donc le peuple à dire ce sur quoi on doit revenir et pour cela toutes les options doivent être soumises à son jugement (...).]<br /> <br /> Non, je ne suis pas d'accord. Je suis favorable à la démocratie représentative et me méfie comme de la peste des tentations et des dangers de la démocratie soit-disant directe. Il est absurde pour moi par exemple de poser par référendum la question de la participation de notre pays aux Nations-Unies...<br /> <br /> [Le peuple souhaite t-il être sur son propre terrain le sujet d´un gouvernement de parti?]<br /> <br /> C'est un peu une caricature. Les partis sont certes critiquables, mais enfin ils ne sont pas responsables de tous nos maux. Surtout, les électeurs continuent de voter en masse pour les partis traditionnels : si un parti est élu et qu'il gouverne, il n'y a rien à dire et le contester, c'est avoir un esprit de faction totalement incompatible avec les principes démocratiques.<br /> <br /> [Souhaite t-il que des décisions qui le concerne soient prises par le Conseil de l´Europe? par un cabinet de ministres de tous les horizons? Par Angela Merkel?]<br /> <br /> Franchement, je pense que le peuple veut qu'un gouvernement français défendent ses intérêts, y compris face aux dirigeants étrangers qui ne devraient pas avoir leur mot à dire. Le problème, c'est qu'une large partie de la population française et la majorité de ses élites (au sens large) est persuadé que seuls les étrangers (=l'UE) serait capable d'imposer la potion néo-libérale dont la France aurait, selon eux, besoin.<br /> <br /> [Aussi longtemps que la voie politique n´émane pas du peuple, il n´y a aucune démocratie et aucune liberté individuelle.]<br /> <br /> Pardonnez-moi, mais là, ce sont des grands mots un peu vide de sens. Le peuple, malgré une abstention importante, participe à la vie politique par son vote. On n'a pas encore trouvé d'autre moyens, et moi je trouve ça très bien. Par ailleurs, et bien que notre démocratie ait ses limites, il faut quand même raison garder : en France (et dans l'UE), la démocratie et les libertés individuelles ne sont pas des idéaux inaccessibles mais des réalités concrètes.<br /> <br /> [Chouard voit juste: la source de nos maux est que la Constitution a été pensée et écrite par une minorité de personnes pour asservir le plus grand nombre à d´étranges intérêts et privilèges de quelques uns. Cela doit changer.]<br /> <br /> Etienne Chouard est un intellectuel qui n'a absolument pas les moyens de ses ambitions. Ce n'est rien d'autre qu'un imposteur (je sais, c'est une accusation un peu rude, mais néanmoins vraie : il a longtemps prétendu être professeur de droit, ce qu'il n'a jamais été... Il n'était qu'enseignant en droit en lycée professionnel je crois) dont franchement je m'étonne qu'il réussisse à convaincre qui que ce soit. <br /> <br /> Sur le fond, il est évident que la constitution ou tout autre texte législatif ne peut pas être écrit par tous : c'est matériellement impossible. Déjà, rédiger de tels textes requiert une formation juridique et en sciences politiques, et même une intelligence aiguë qui ne peut se retrouver que chez un petit nombre de personnes. Ensuite, au sein de ce cercle étroit, le groupe de travail peut bien sûr être assez large, mais pas trop sans quoi la coordination du travail devient impossible.<br /> <br /> C'est si vrai que toutes les tentatives vont vers le fiasco, comme celle du mouvement pour la VIème république (et en plus, là, l'échec est retentissant alors pourtant que l'organisation était noyautée par un parti politique : même avec cette condition (à vrai dire assez indispensable pour la réussite du projet), aucun projet viable de constitution n'a pu être adopté.<br /> <br /> [On se retrouvera dans les ateliers d´écriture d´une Constitution populaire?]<br /> <br /> Non, certainement pas et j'espère que ça n'arrivera jamais parce que je suis certain que cela ne pourrait aboutir qu'à un bordel sans nom, générateur de frustrations pour tous : pour moi qui aurait vu le truc arrivé, pour vous qui y aurez cru alors que ça se terminera mal. <br /> <br /> Ce que peut faire le peuple, c'est accepter ou non une constitution: c'est ce qui s'est passé en 1958 et je trouve ça très bien.